La triple frontera./ La triple frontière.
Segundo día a bordo del “Gran Diego”. El tiempo invita a charlar, a compartir. Raquel tiene 24 años y viaja con sus dos hijos, Luis de 2 y Dante de 3. El mayor se parece mucho a su padre. Pasa la mayor parte del tiempo arrodillado en un banco con la cabeza fuera de la ventana. Esta curioso de esos paisajes y no habla mucho. La selva en cada orilla es interminable. Que habrá detràs? Dante no lo sabe. Tampoco sabe que salieron de la casa de Iquitos para no volver. “Empezar de nuevo” me dice Raquel. Tabatinga, Brasil, es su destino. Allí la espera su tío. Él es soltero. Los ojos de Raquel se llenan de lagrimas lanzando un brillo especial y mirando sin mirar, intenta entender que hará y como llegó hasta acá. Raquel tiene 5 hermanos que trabajan en Iquitos. Ellos le dieron el dinero y la complicidad del viaje.El pápa de los niños no sabe donde están. Ella se escapo por miedo que él se los quite. A medida que nos acercamos a la frontera con Brasil los vecinos van cambiando. Ahora me doy cuenta que para muchos la frontera es mucho más que una parada o una escala como la nuestra sino un cambio de vida. Raquel piensa que el que sabe vivir vive en cualquier lado.
Deuxième jour à bnord du “ Grand Diego” . Le temps invite à parler, à partager. Rachel a 24 ans et elle voyage ave ses deux enfants, Luis, de 2 ans, et Dante, de 3. L’ainé ressemble à son père. Il passe la plus grande partie du temps agenouillé sur un banc, la tête hors de la fenêtre. Il est curieux de ces paisajes et ne parle pas beaucoup. La fêret amazonienne à chaque orila est interminable. Qu’y a t’il derrière? Dante ne le sait pas. Il ne pas non plus qu’ils ont quitté la maison d’Iquitos pour ne plus revenir. “ Recommencer à nouveau” , me dit Raquel. Tabatinga, Bresi, est sa destination. Là bas l’attend son oncle. Il est célibataire. Les yeux de Raquel s’emplissent de larmes, lancant un éclair special et regardant sans regarder, elle essaie de comprendre ce qu’elle fera et comment elle en est arrivé là. Raquel a 5 frères qui travaillent à Iquitos. Eux lui ont donné l’argent et la complicité pour le voyage. Le père des enfants ne sait pas où ils se trouvent. Raquel s’est échapée par crainte que celui –ci ne se les enlève. Au fur et à mesure que nous approchons du Brasil, les voisins changent. Maintenant je me rends compte que pour beaucoup la frontière est beaucoup plus qu’un arrêt ou une escale, comme ça l’est pour nous, mais un changement de vie. Raquel pense que celui qui sait vivre vit n’importe où.