Espejismos / Mirages

Publié le par anna.diego

                                             

Nous nous sommes retrouvés dans ce paysage du vide, du mirage, de l'illusion. Dans ces images de l'immensité et du mensonge. Il est un peu trop grand. Il fait presque peur. Au bord d'un lac sans eaux, et de montagnes isolées, des flamants roses aux pattes mouillées, volent. Je vois de l'eau partout. Je  n'en touche nulle part. Le sel me sèche leslèvres et me blanchit les mains. Losque le soleil se couche, je crois voir le lac. Et pleins d' îles, pleins de montagnes, et des maisons qui glissent sur l'eau, et leurs reflets. Tout est double. Quel est le vrai. Nous marchons. Le soleil brûle et le vent glace. Nous marchons plusieurs heures. Cependant, j' ai un doute. Avons nous avancé. Tout semble pareil, rien n' est changé. Là-bas, sur l´horizon, la chaleur glisse sur les vents. C´est trés beau. Trés tranquille. Menançant. Le soleil bouge. Il est le seul à changer de place. Il change les couleurs, le blanc, le bleu, le vert. Et le rose des flamants. Le soleil bouge car le temps passe. Au loin,. couleur de sable, il nous semble apercevoir une maison au toît de paille. Notre obejctif dans ce monde sans références. Avant la nuit, atteindre le ranch. Tout autour, les points blancs et noirs des lamas et des moutons. Derrière nous, le soleil se couche, laisse un ciel orangé, vif, lance ses derniers rayons; il fait froid.Une femme est assise par terre, devant un feu. Un feu plus rouge et plus chaud que le soleil couchant. Elle " nettoie" la quinua, le grand aliment. Elle la fait sauter, grain doré. Nous nous asseyons près d´elle . Elle nous demande, en quechua, d´où nous venons. De Huari, on répond. Elle ne parle pas espagnol. Nous lui montrons la tente, "huasi" lui dit on . Elle nous montre un endroit pour la mettre. Puis elle nous montre le puit. Nous avons soif. Tres soif.  Nous cherchions un fleuve pour camper. Mais il a séché. Le ciel noir. La lune et les étoiles. Le ciel si beau qui toujours accompagne le voyageur. Le feu. La soupe et les pommes de terre que nous cuisinons. La vielle femme a rentré les lamas et les moutons. Le vent essaie d´arracher notre tente. Elle résiste. Nous nous y mettons avec des morceaux de crottes rouges, brûlantes, restes du feu.                      

Nous avons bouilli de l´eau toute la matinée. Tôt , elle a sortie les lamas, et les moutons. Ils sont loin maintenant; petits points dans le trouble de l'air. Elle nous a offert de la quinua. Nous, du mate. Peu a peu, fragmentée, la conversation se fait. Nous laissons couler le temps, engourdis. La-bas se trouvent le mirage du lac, et des montagnes, et d´un autre ranch. Nous nous lavons le visage avec l´eau du puit. Nous avons envie de rester. Elle , elle n´a pas envie qu´on parte. Maria Quillani a 70 ans, elle vit seule. En ce moment, elle fait des allers-retours entre la maison et la plaine, d´où elle revient chargée de crottes, son principal combustible. Elle nous a montré ses dents, elles sont belles, " rita postiche" dit elle en riant. Elle va, elle vient, et le temps passe. Tout semble loin. Tout, sauf ce feu, et cette maison, et ce petit four en terre cuite. Nous lui avons acheté des oeufs.

J´aimerais rester là jusqu´à l´infini. C´est aussi pour cela qu´il faut partir. Pour garder le souvenir intact. Nous nous éloignons sur cette plaine immense, et je sais que là-bas, près de ces murs d´adobe, rien ne changera. Le vent et le froid, le soleil de montagne, le bruit du coq et de ses poules, les lamas au loin, et cette petite vieille, debout, regardant au loin, trés loin, plus loin que ces mirages d´eau et de vent, plus loin que la ligne trouble de l´horizon.                                                                            Que rien ne change, là-bas, c´est une idée qui me plaît. Je pourrais y retourner, toujours, chaque fois qu´il me plaira, sur cette immense plaine arride. Je pourrais y retourner, et si le souvenir change, et bien , l´endroit, lui, le temps sourd et le regard de Maria, seront toujours les mêmes.

Nos encontramos en el paisaje del vacío, del espejismo, de la ilusión. En esas imagenes de la inmensidad y de la mentira.Es casi un poco demasiado grande. Hace casi miedo. Al borde de un lago sin aguas, y de montañas aisladas, flamencos rosados a las patas mojadas , vuelan. Veo agua por todas partes. No la toco en ningún lugar. La sal me seca los labios y me blanquea las manos. Cuando el sol se pone, creo ver al lago. Y muchas islas, muchas montañas, y casas que se deslisan sobre el agua, y sus reflejos. Todo es doble. Cual es lo cierto. Caminamos. El sol quema y el viento hiela. Caminamos varias horas. Sin embargo, tengo una duda. ¿ avanzamos? . Todo parece igual, nada esta cambiado. Alla, sobre el horizonte, el calor patina sobre los vientos. Es muy bello. Muy tranquilo. Amenazante. El sol se mueve. Es el único en cambiar de lugar. Cambia los colores, el blanco, el azul, el verde. Y el rosa de los flamencos. El sol se mueve porque el tiempo pasa. A lo lejos, color de arena, nos parece percibir una casa al techo de paja. Nuestro objetivo en este mundo sin referencias. Antes de la noche, alcanzar el rancho. Todo alrededor, los puntos blancos y negros de las llamas y las ovejas. Atras nuestro, el sol se pone, deja un cielo anaranjado, lanza sus últimos rayos; hace frío. Una mujer esta sentada en el piso, delante, un fuego. Un fuego mas rojo y mas cálido que el sol poniente. Ella " limpia" la quinua, el gran alimento. La hace saltar, granos dorados. Nos sentamos cerca de ella. Nos pregunta, en quechua, de donde venimos. De Huari, contestamos. Ella no habla español. Le mostramos la carpa, " huasi" le decimos. Nos designa un lugar donde ponerla. Luego, nos muestra el pozo. Tenemos sed. Mucha sed. Buscabamos un río para acampar, pero se seco. El cielo negro. La luna y las estrellas. Ese cielo tan bello y tan cambiante que siempre acompaña al viajero. El fuego. La sopa y las papas que cocinamos. La vieja mujer entro las llamas y las ovejas. El viento intenta arrancar a nuestra carpa. Resiste. Nos metemos ahí con pedazos de excrementos calientes, rojos, ardientes, restos del fuego.

Hervimos agua toda la mañana. Temprano, ella saco a las llamas y las ovejas. Están lejos ahora; pequeños puntos en el turbio del aire. Nos ofreció quinua. Nosotros, mate. Poco a poco, fragmentada, la conversacion se hace. Dejamos transcurrir el tiempo, aletargados. Allá, se encuentran el espejismo del lago, y de las montañas, y de otro rancho. Nos limpiamos el rostro con agua del pozo. Tenemos ganas de quedarnos. Ella, no tiene ganas de que nos vayamos. Maria Quillani tiene 70 años , vive sola. En este momento, hace idas y vueltas entre la casa y la planicie, de donde vuelve cargada de excrementos, su principal combustible. Nos mostro sus dientes, son lindas, " rita postiche" dice riendose. Va, viene, y el tiempo pasa. Todo parece lejos. Todo, salvo ese fuego, y esta casa, y este pequeño horno en tierra cocida. Le compramos huevos.

 Me gustaría quedarme acá hasta el infinito. Por eso también hay que partir. Para guardar el recuerdo intacto. Nos alejamos sobre esta planicie, y se que allá, cerca de esas paredes de adobe, nada cambiará. El viento y el frío, el sol de montaña, el ruido del gallo y sus gallinas, las llamas a lo lejos, y esa viejita, parada, mirando a lo lejos, muy lejos, mas allá que esos espejismos de agua y de viento, mas allá, más allá que la línea turbia del horizonte.                                                                                           Que nada cambie, allá, es una idea que me gusta. Podre volver alli, siempre , cada vez que me plazca, sobre esa inmensa planicie árida. Podre volver, por los recuerdos infinitos, y si el recuerdo cambia, el lugar, él, el tiempo sordo y la mirada de María, serán siempre los mismos.

 

 

Publié dans Bolivia

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